Depuis fin 2006, tous les appareils électriques ou électroniques (lave-linge, ordinateurs, téléphone, cafetière, etc.) doivent être dépollués puis recyclés ou réemployés. Rappelons que les consommateurs payent une éco-participation sur le prix d’achat pour financer la collecte et le recyclage des appareils et que les textes communautaires obligent les distributeurs à une reprise gratuite « un pour un » (pour un appareil acheté, le vieil appareil est repris).

L’enquête annuelle que nous réalisons auprès de 1000 personnes nous permet de mesurer la perception des consommateurs vis-à-vis de cette filière et l’implication des différents acteurs. Les résultats sont les suivants :

Une information de la population assez bonne mais qui stagne: très majoritaire, la part de de la population qui sait ce que recouvre le terme d’éco-participation évolue peu (86 % en 2015 contre 85 % en 2014). Il en va de même pour la « reprise du un pour un », avec 75 % en 2015 et 73 % en 2014.

Des meubles de collecte mieux repérés : depuis 2011, des meubles de collecte sont en libre accès dans les magasins pour accueillir notamment les petits appareils : 58 % des consommateurs les ont repérés et les utilisent, soit une hausse de 6 points par rapport à 2014.

La reprise de l’ancien appareil reste difficile : 26 % des consommateurs qui ont acheté un bien via Internet indiquent que le site marchand leur a proposé la reprise de leur ancien appareil. Parmi eux, 64 % en ont alors bénéficié en 2015 contre 67 % en 2014. En magasin, 79 % des consommateurs disent avoir été informés de cette possibilité de reprise et 23 % en ont bénéficié.

La reprise gratuite est une obligation, mais elle est souvent peu visible sur les sites Internet comme l’a confirmé notre enquête de mai 2015, qui révèle que sur les grands sites de vente en ligne, presque la moitié ne joue pas le jeu. Dans certains cas, les consommateurs ont même payé pour cette reprise, avec des écarts allant de 5 € à 234 €.

Le devenir des anciens appareils : Ils sont stockés chez les consommateurs (29 % en 2015). L’apport en déchetterie baisse (21 % en 2015 contre 28 % en 2014). Les autres comportements évoluent peu : 16 % des personnes interrogées les donnent à une connaissance, 8 % les mettent aux encombrants, 7 % les revendent à un particulier.

Rappelons que les dispositions relatives aux des DEEE ont notamment pour objet de de réduire la production et la nocivité des déchets ; de traiter les déchets en vue de leur réutilisation, de leur recyclage, de leur valorisation.

Contact

Adrien TCHANG-MINH, Chargé de mission environnement :

01 56 54 32 36 / a.tchangminh@clcv.org