COLÈRE – L’Unef, la Fage, les MJS… les association étudiantes déclenchent la fronde après l’annonce de la baisse des APL prévue pour la rentrée universitaire. Matignon a confirmé ce samedi que ces aides diminueront de cinq euros par mois pour tous les bénéficiaires, et ce dès les 1er octobre 2017.

« C’est une attaque envers les étudiants quand on décide de leur prendre l’argent qu’ils n’ont déjà pas. » Sur LCI, Lila le Bas  ne décolère pas. La présidente de l’Unef déplore la baisse des aides au logement de 5 euros par mois pour tous ses bénéficiaires à partir du mois d’octobre. Parmi ces aides visées, la célèbre APL, à laquelle 800.000 étudiants sont éligibles.

L’Unef demande au gouvernement de revenir sur cette annonce et de mettre en place des solutions pour éviter que les étudiants ne soient encore plus obligés de travailler pour financer leurs études et leur logement.

De son côté le mouvement des jeunes socialistes (MJS), parle « d’un plan social contre les jeunes ».  « Les coupes budgétaires induites par l’austérité violente que ce gouvernement met en place ne s’attaquent qu’aux pauvres », attaque le MJS appelant « à l’instauration d’une allocation d’autonomie qui donne enfin à la jeunesse les moyens de son émancipation. »

Même discours de la part de Tommy Veyrat, vice-président de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) qui ne s’attendait pas à cette  mesure. « Nous imaginions une baisse du nombre d’allocataires mais pas un rabotage de 5 euros pour tout le monde. »

 

Non, « les APL ne font pas augmenter le prix des loyers »

Quant à la défense du gouvernement, les associations étudiantes peinent à y croire. Les APL font augmenter le prix des loyers ? « Une croyance » selon Thomas Veyrat. « Si c’était vrai il y a 20 ans, ce n’est plus d’actualité. Il s’agit d’une croyance. Et baisser les APL ne fera certainement pas baisser les loyers », assure-t-il.

La justification avait notamment été avancée par Jean-Noël Barrot, député REM des Yvelines. « Aujourd’hui, quand on donne un euro d’APL à un foyer, entre 50 et 70 centimes partent dans des hausses de loyer », avait-il déclaré.

 

« Respecter les promesses sur les logements étudiants »

La Fage en profite pour rappeler au gouvernement ses engagements. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron avait promis de construire 60.000 logements étudiants. « Le Crous aujourd’hui, loge entre 8 et 11% ce qui est assez faible » rappelle Thomas Beyrat. « Il y a une urgence à construire, d’autant plus qu’il y a  70.000 étudiants supplémentaires tous les ans. »

(Source : www.lci.fr/societe)