La 5G est le futur standard des communications mobiles, dit de 5e génération. Cette technologie s’annonce plus performante en termes de débit, de délai de transmission et de fiabilité.

Contrairement à la 3G et à la 4G, son utilisation ne se limite pas aux réseaux mobiles. Elle ouvre des perspectives pour le développement des usages numériques. Les nouvelles performances permettent une expansion des possibilités notamment en termes de services et d’applications numériques : voiture autonome, objets connectés, télémédecine, etc….

Qu’apporte la loi sur la sécurisation des réseaux ?

Promulguée le 1er août 2019, la loi visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles, aussi appelée « loi 5G » (nouvelle fenêtre), introduit un nouveau régime d’autorisation préalable pour l’utilisation de dispositifs de réseaux 5G par les opérateurs. Cette loi répond aux nombreuses inquiétudes de possibles risques d’espionnages ou de sabotages.

En effet, les spécificités techniques propres à la 5G sont susceptibles d’accroître les vulnérabilités des réseaux.

Les réseaux 5G offrent une plus grande surface de vulnérabilité à d’éventuelles attaques en raison de leur grande ramification, qui va supposer la multiplication des antennes, des capteurs et des nœuds informationnels.

Potentiellement, chaque antenne peut devenir une partie sensible du réseau alors que les réseaux 3G et 4G étaient centralisés. Des craintes sont également exprimées sur la sécurité des équipements commercialisés par des équipementiers. Par exemple, les États-Unis ont pris des mesures à l’encontre de l’équipementier chinois Huawei.

La loi prévoit que toute activité d’exploitation de certains équipements radioélectriques est soumise à une autorisation préalable du Premier ministre. Les demandes d’autorisation sont traitées par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Une autorisation peut être refusée s’il existe « un risque sérieux d’atteintes aux intérêts de la défense et de la sécurité nationale ».

La 5G présente-t-elle un risque pour la santé ?

La 5G est similaire aux autres technologies des générations précédentes, elle sera donc soumise aux mêmes limites réglementaires concernant les expositions aux ondes.

La 5G utilise une bande de fréquences plus haute que le réseau 4G avec une portée des ondes plus courte. La 5G va donc nécessiter l’installation de nombreuses antennes. La multiplication des antennes fait craindre une augmentation de l’exposition aux radiofréquences. Des antennes adaptatives devraient cependant réduire le rayonnement des ondes.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) est chargée d’évaluer l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la 5G et les effets sanitaires associés à cette exposition.

Quel peut être l’impact environnemental de la 5G ?

La 5G, comme la 4G avant elle, va contribuer à une consommation accrue de données.

L’augmentation des performances entraînera aussi une nouvelle utilisation du numérique. Le déploiement de la 5G risque d’accroître la consommation énergétique pour la production de données et la pollution numérique.

Les défenseurs de la 5G considèrent que l’architecture décentralisée de la 5G va, au contraire, permettre des économies d’énergie, les données n’étant plus forcément traités dans des sites centralisés.

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