Pour la Secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, les réseaux numériques sont devenus un bien de première nécessité. Dans les crises mondiales extrêmement importantes la 5G est destinée à jouer un rôle essentiel. La Corée et la Chine ont utilisé la 5G pour gérer la crise du covid19 et la 5G apparaît comme un des éléments centraux de la reprise d’activité (USA, intelligence artificielle, UK, Allemagne…)

La France est le dernier pays à se lancer en la matière.

La CLCV considère que l’absence de données et d’études est incompatible avec un développement à marche revu de la 5G.

La CLCV regrette le manque de transparence de la part des opérateurs, et des collectivités territoriales. Attendu que les dossiers présentés en matière de 3 et 4 G sont très souvent incomplets, la CLCV ne peut être favorable au lancement d’une nouvelle technologie non documentée.

Du point de vue de l’exposition aux ondes, la CLCV informe la Secrétaire d’Etat qu’il lui a été impossible d’obtenir aucune simulation permettant de connaitre l’exposition des populations pour les nouvelles installations pilotes 5G.

 Si la 5G est importante pour le développement industriel de la France, elle ne semble cependant pas de nature à résorber la fracture numérique.

Par contre la 5G va multiplier les offres pour le consommateur, augmenter les usages, les forfaits d’abonnement et les dépenses énergétique.

Des terminaux de plus en plus coûteux et énergivores apparaissent sur le marché, et le déploiement de la 5G poussera les consommateurs à renouveler leurs smartphones et contribuera à l’accroissement de l’Internet des objets.

En matière d’environnement, se pose la question de la balance sur les usages, car si la 5G est plus économe en énergie, l’incitation à des usages de consommation de data augmentera la consommation énergétique.

C’est pourquoi la Convention citoyenne pour le climat, et plusieurs sénateurs avaient demandé un moratoire sur la 5G en attendant qu’une évaluation environnementale et sanitaire soit menée.

Le gouvernement rejette toute évaluation environnementale préalable, et ne souhaite pas décaler le calendrier d’enchères.

La Secrétaire d’Etat par ailleurs récuse le terme de déploiement « forcené » employé par certaines associations.

Elle souligne qu’il n’existe pas de preuve d’un lien entre cette technologique et des effets sanitaires.

Lancement des enchères 5G prévu fin septembre 2020.

 

C Bidois  – 03 /08 /2020