18 000 euros de virements frauduleux totalement remboursés.
Début octobre 2023, Monsieur G reçoit un appel téléphonique provenant de sa banque, Bforbank, qui lui annonce constater des opérations suspectes sur son compte. Il vérifie le numéro de téléphone et se fait préciser une mention secrète protégeant son compte (le nom de jeune fille de sa mère) que l’appelant lui fournit.
« Rassuré » quant à la provenance de l’appel, il saisit alors le code SMS reçu pour annuler (soi-disant) les opérations suspectes, sans se douter que cette manœuvre va permettre à l’escroc de se connecter sur l’interface Web de la banque. Son « faux conseiller» passe en revue les opérations sur le compte bancaire de Monsieur G et lui liste des achats (fictifs) que Monsieur G nie avoir fait, évidemment. L’opérateur lui envoie alors 1 deuxième code SMS pour soi-disant bloquer les écritures contestées.
Heureusement, dans le même temps, la compagne de Monsieur G contacte la Conciergerie de la banque qui lui assure que Bforbank n’appelle jamais pour des fraudes. Monsieur G met immédiatement fin à l’appel téléphonique, tandis que Bforbank bloque l’interface Web et les cartes bancaires, évitant ainsi deux autres virements frauduleux. |
Monsieur G dépose alors plainte le jour même pour escroquerie à hauteur de 18 000 euros (Montant total des virements frauduleux émis).
Dès le premier jour ouvré suivant ces évènements, la banque contactée formellement refuse le remboursement des opérations contestées, et conseille à Monsieur G de déposer un dossier auprès de l’Assurance Moyens de Paiements.
Ce refus de remboursement est confirmé le 20 novembre, en réponse à une mise en demeure par voie d’avocat.
Dans le même temps, l’assurance accepte d’indemniser Monsieur G à hauteur de 4 000 euros (leur plafond d’intervention).
Devant cette situation de blocage, Monsieur G décide alors d’approcher la CLCV PARIS pour essayer d’obtenir un meilleur résultat.
Après une étude détaillée du dossier, nous constatons immédiatement que Monsieur G a été victime d’une escroquerie sophistiquée élaborée à partir des insuffisances des systèmes de contrôle et de sécurité de la banque.
Or, selon le Code Monétaire et Financier et une jurisprudence de la Cour de Cassation, il incombe bien à la banque de prouver les négligences de son client.
La CLCV Paris a parfaitement démontré qu’il n’y avait pas eu négligence de son adhérent, alors que manifestement le système de sécurité de la banque avait été défaillant. La CLCV a dès lors réclamé le remboursement des 14 000 euros restant dus en janvier 2024.
En absence de réponse à notre premier courrier, nous avons relancé la banque en avril 2024.
Après une nouvelle analyse de ce dossier, BforBank a finalement accepté de procéder au remboursement total de ces 14 000 euros.
Une victoire presque inespérée pour Monsieur G. et une illustration concrète de l’expertise de la CLCV Paris.
Afin que cette histoire vraie soit utile et instructive pour chacun de nos adhérents, la CLCV Paris vous met en garde sur la sophistication des fraudes bancaires sur internet, en particulier le vishing.