Avec le départ de Nicola Hulot du gouvernement, ce sont les maigres espoirs d’une vraie prise en compte de la santé environnementale qui s’envolent.
Déjà aux États généraux de l’alimentation (EGA), l’atelier alimentation et santé avait souffert de l’absence du ministère de l’environnement. Les demandes de la CLCV et des associations environnementalistes en matière de modes de production respectueux de l’environnement et de la santé des consommateurs avaient été balayées par le refus de la FNSEA de changer quoi que ce soit aux pratiques de la majorité des producteurs français, notamment dans l’utilisation des pesticides agricoles. De même, l’industrie agroalimentaire avait refusé toute interdiction d’additifs alimentaires dangereux pour la santé et l’environnement – les colorants et notamment les nanoparticules de titane et d’argent -, au motif qu’ils faisaient vendre.
Interrogée par le représentant de la CLCV lors d’une plénière de la Conférence nationale de santé sur la présence très discrète du ministère de la santé à ces EGA, Agnès Busyn avait déclaré qu’elle travaillait avec N. Hulot à des mesures dans le champ de la santé et de l’environnement. Depuis, plus rien.
La prévention en matière de santé des consommateurs est censée être la priorité de ce gouvernement. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en termes d’alimentation comme de qualité de l’air, le compte n’y est pas.
Vincent PERROT
Mots clés : Santé, Environnement